Bien qu'ayant terminé ma carrière en tant que Fort Ténor, c'est très étonnamment, dans la tessiture de Basse que je fis mes études de chant et mes premiers pas sur scène (Chœur de l'Armée Française, puis de l'Opéra de Nice). Premier prix du conservatoire municipal de Cannes, je poursuivis mon apprentissage au conservatoire national de Toulon dans la classe de Jean Giraudeau, qui, découvrant quelques facilités suspectes dans le registre aigu de ma voix, dirigea patiemment mon travail technique, vers la tessiture du Baryton-Martin (ou Baryténor).
A tout juste 25 ans, je remportais alors, grâce à ses précieux conseils, mes premiers concours de chant et mes premiers engagements en tant que soliste, interprétant à travers la France, la Belgique et la Suisse, les rôles majeurs des répertoires d’Opérette moderne, classique et Viennoise.
Quelques années plus tard, doté d'une plus grande maturité vocale, habitué à la scène et encouragé par de belles rencontres professionnelles, Mesdames Simone Féjard et Isabel Garcisanz à Paris, Les Maestri Martin Iseep à Londres et Sergio Magli à Rome, je finis par m’établir dans la plus enviée des typologies vocales masculines : la voix de Ténor.
Le rôle-titre de La damnation de Faust au Théâtre musical d'Angers, posait ainsi les jalons d'une nouvelle ère, que je consacrerai principalement à l'Opéra ainsi qu'à la musique concertante (H. Berlioz, G. Mahler, R. Strauss, R. Schumann, G. Verdi, G.Puccini ...).
Les rôles de Don José (Carmen), Alfredo (la Traviata), Radamès (Aïda), Bacchus (Ariadne auf Naxos), Rodolfo (la Bohème), Mario Cavaradossi (Tosca), Pollione (Norma), Siegmund (die Walküre), Gustav von Aschenbach (Death in Venice), Le prince Sou-Chong (Le Pays du sourire), les rôles-titres de Werther, du Tzarevitch, du Comte de Luxembourg, de Christophe Colomb (création Française), etc... compléteraient la liste des personnages que j'aurai le plaisir et l'honneur d'incarner, par la suite, sur les scènes de plus d'une dizaine de pays différents.